| Résumé de recherche. Trouvé ici.
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Résumé : |
Objectif |
Comparer deux politiques d’épisiotomie : une restrictive et l’autre systématique.
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Patientes et méthodes |
C’est une étude comparative quasi randomisée entre deux maternités universitaires françaises ayant des politiques d’épisiotomie opposées ; une l’utilisant le moins possible et l’autre systématiquement. Sont incluses 774 nullipares accouchées en 1996 d’un singleton en présentation céphalique entre 37 et 41 semaines d’aménorrhée. Un questionnaire a été posté quatre ans plus tard. L’effectif était calculé pour mettre en évidence une différence de 10 % sur la prévalence de l’incontinence urinaire avec une puissance de 80 %. Les critères de jugement étaient l’incontinence urinaire, l’incontinence anale, la douleur périnéale et la dyspareunie.
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Résultats |
Nous avons reçu 627 réponses (81 %), 320 pour le groupe épisiotomie restrictive et 307 pour le groupe systématique. Dans le groupe restrictif, 186 (49 %) accouchements avaient nécessité une épisiotomie médiolatérale contre 348 (88 %) dans le groupe systématique. Quatre ans après le premier accouchement, il n’y avait pas de différence pour l’incontinence urinaire (26 % contre 32 %), la douleur périnéale (6 % contre 8 %) ou la dyspareunie (18 % contre 21 %). L’incontinence anale était moins fréquente dans le groupe restrictif (11 % contre 16 %). La différence était significative pour l’incontinence aux gaz (8 % contre 13 %), mais pas pour l’incontinence fécale (3 % dans les deux groupes). La régression logistique confirmait qu’une politique d’épisiotomie systématique était associée à près de deux fois plus d’incontinence anale qu’une politique restrictive (OR=1,84 ; IC 95 % 1,05–3,22).
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Discussion et conclusion |
L’épisiotomie systématique ne protège pas de l’incontinence urinaire ou anale quatre ans après le premier accouchement.
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